samedi 25 avril 2009

IL ETAIT UNE FOIS


BABYCHOU DANS LE VENTRE DE MAMAN

Oh là là ! Mais qu’est-ce qu’elle a à bouger comme ça, à sauter et hop je me retrouve là tête à l’envers, et zut ça recommence :

« Toc, toc, toc, suis là maman, tu ne me sens pas ? Moi aussi je fais des cabrioles ? »

Je la sens gigoter dans tous les sens et elle compte :

« Un, deux, trois, quatre, cinq, six sept et huit, encore allez encore plus vite ! Plus haut, allez bougez !!! ». Ca recommence, mais maman tu ne vois pas je vais avoir mal au cœur moi, tu ne me sens pas :

« Coucou je suis ton fils là dans ton ventre ». Je bouge un peu pour lui montrer que je suis là mais je l’entends toujours compter, et sauter sur la musique, oh maman tu bouges, tu bouges, ça me balance partout !»

Au loin j’entends sa voix, mais elle a fini de gesticuler, ouf.

« Ah Evelyne, je ne sais pas si c’est la canicule ou quoi, mais je me sens lourde sur mon step, et tous les matins j’ai mal au cœur je me demande ce que j'ai….

- Ben, martine si tu as envie de vomir tous les matins c’est peut-être que tu es enceinte !

- Mais non impossible je me suis séparé de Jean Luc et il était stérile, non je ne comprends pas.

La maman perplexe rentre à la maison et en parle à son grand fils Skander qui lui répond :

« Je ne sais pas mai vu ta poitrine et ta prise de poids, maman, tu devrais quand même aller faire le test. »



Sitôt dit, sitôt fait, la maman part acheter ce test, pas du tout convaincue. Skander, qui veut avoir un frère, l’aide à comprendre le mode d’emploi, et là oh ! Surprise : bébé était là ! Oui…. Mais depuis quand ?



La maman aussitôt a pris rendez vous chez le médecin, car elle ne comprenait pas comment être enceinte puisqu’elle vivait seul depuis un certain temps. Arrivée chez le médecin, celui-ci lui dit :

« Mais Madame, votre bébé déjà c’est un garçon et je peux vous le dire va sur ses quatre mois

- Ah bon mais j’ai toujours eu mes règles,

- Oui mais ça Madame, tout dépends des gens, alors vous êtres heureuse ?

- Oui docteur. Répondit-elle sans savoir ce qui allait se passer. Elle voulait de tout son cœur son bébé d’amour, mais comment cela est-il arrivé ? »

La maman est ressortie abasourdie. Déjà elle aimait son petit garçon, là au fond de son ventre bien au chaud, son petit garçon a elle toute seule, car le papa était parti depuis longtemps. La maman est restée assise à la terrasse d’un café, les yeux perdus dans le ciel, ne sachant pas du tout comment elle allait gérer et aimer ce petit d’homme. Se demandant aussi si elle devait contacter le père du bébé, lui qui l’avait tant fait souffrir.



Le moment n’était pas venu elle se mit à caresser son ventre et à parler à son petit amour : « Tu es là mon chéri et déjà grand et je t’aime déjà » Babychou bougea, faiblement, certes mais il bougea ! Il agite légèrement bras et jambes, serre les poings et tourne la tête, mais maman ne sens pas grand-chose, pourtant je lui fais signe que j’ai compris ses mots et que je l’aime aussi.

Les deux inséparables avaient le cœur remplis de joie ! Ils savaient tous deux que commençaient la plus belle et la plus longue des histoires d’amour ! Ils leurs restaient encore des mois à tout partager ensemble !

La maman se leva, toujours le ventre entre ses mains pour faire sentir à Babychou combien elle l’aimait déjà.

La maman se sentait heureuse vraiment heureuse avec son petit babychou dans son ventre, elle lui parlait le caressait, elle couru annoncer la nouvelle à son fils ainé qui accueilli lui aussi avec joie cette bonne nouvelle. Leur petite famille allait s’agrandir, et les jours sombres s’éclaircir.

Babychou avait compris que maintenant sa maman savait et que les deux autres petites mains qui se posaient sur le ventre de sa maman étaient celles d’un grand frère dont il ne distinguait pas la voix distinctement. Mais la chaleur de ces quatre mains lui faisait comprendre qu’il était attendu et aimé déjà.



Le temps passe. Je flotte dans le ventre de maman qui gesticule toujours autant et « un et deux et trois et quatre…. » Mais je m’y habitue avec mes petites oreilles j’entends un bruit sourd autour de moi, mais aussi je sens plein de monde et maman heureuse, elle ne parle plus que de moi ! Je suis fier. Je sens aussi mes jambes et mes bras grandir petit à petit mais ce dont je suis le plus heureux c’est que je sens maintenant battre mon cœur à côté de celui de ma maman. Nous sommes tous les deux proches et liés par notre enveloppe qui nous protège de l’extérieur. Ici tout est doux, chaux et feutré, que je suis heureux !

Maman s’agite un peu moins et me parle tout le temps, je ne peux pas lui répondre, mais je comprends ce qu’elle me dit. Je reconnais aussi au loin la voix de mon grand frère maintenant, il a l’air marrant, j’ai hâte de me présenter à lui. Voilà je crois que nous sommes trois dans la famille.

Le temps passe et je sens que mes muscles poussent, je peux faire plein de galipettes, étendre mon bras mes jambes et j’entends maman qui dit à mon frère :

« Vient-il bouge » et mon frère rit aux éclats.

Je grandis encore, oh, je sens qu’aujourd’hui ma maman nous emmène quelque part, oui je suis serré dans le ventre de maman. « Ou allons-nous ? Oh maman sa sert ».

Ouf c’est fini, j’entends ma maman parler avec mon frère et plein de bruits, que je ne reconnais pas…. Que ce se passe t-il je sens une troisième personne avec nous qui est-ce ?

Maman dit :

« Voilà Skander nous avons une chienne avec nous elle nous protégera, tu verras nous pourrons aller la promener plus tard bébé sera content tu verras ! »

Oh ma maman me resserre avec un truc une ceinture peut-être je ne la sens pas marcher nous devons être sur quelque chose qui roule.

A la maison maman a fait plein de préparatifs, et elle parle « à la chienne ». Cette fois j’étais la star, maman me touchait Skander me touchait et la chienne Mégane mettait sa tête pour dormir sur le ventre de ma maman sur maman. C’est doux et chaud.



« Et un et deux et trois et quatre ».

Je continue de grandir moi ! Je deviens très actif, je peux faire de véritables ruades. J’aime aussi changer de position et me déplacer alors je pousses mes pieds sur la paroi du ventre de maman. Elle rit et caresse mon pied.

Quand je n’arrive pas à dormir maman caresse son ventre et je sens aussi la tête de Mégane et le sommeil me tombe dessus je suis bien !!!

Ce matin, j’ai même sucé mon pouce, j’y suis arrivé, c’est que je grandis sans m’en apercevoir, mais j’entends souvent maman dire que son ventre devient lourd ! Hé hé c’est moi je dois être un beau bébé !

Ce matin maman compte toujours, j’entends les battements de la musique, et je me suis mis à pédaler en rythme parfois je me cogne contre une paroi mais je continue je suis costaud, je me sens chez moi ici je ne sais pas si j’ai trop envie de découvrir le monde qui m’entoure, pourtant je suis curieux de voir la tête de ma maman, comment elle est ma maman ? Mon frère et le toutou ? J’attends patiemment je les verrai bien un jour, pour le moment je profite du calme et de la douceur du ventre …

Parfois le soir ma maman me raconte des histoires, je ne comprends pas tout mais je sais qu’à travers ses mots se dégage une grande tendresse et une grande douceur, qu’elle est gentille avec moi je l’aime déjà si fort.



Ce matin je n’ai pas entendu les comptes de maman mais nous sommes serrés dans un engin mon frère la chienne et moi. J’entends maman dire nous que nous devons allez voir mon papa.

Papa c’est qui lui ? Je ne le connais pas. Mais je n’entends pas beaucoup de bruit et le ventre de maman gargouille fort, j’entends comme des petits noeuds et des gargouillis dans son ventre. Je me sens tout chose et ne bouge pas non plus. Une petite peur de l’inconnu au fond. Skander et maman parlent de cet inconnu qui est mon papa mais je ne comprends pas ce qu’ils disent. Alors c’est grâce à lui que je serai là au chaud dans le ventre de ma maman. Pourquoi ne m’a-t-il jamais touché ni parlé lui ?



Nous nous sommes arrêtés, et j’ai entendu une grosse voix. Je n’entends que la sienne il parle tout le temps tout le temps tout le temps, maman ne dis rien Skander non plus pourquoi ? Je ne sais pas.



Plus tard le Papa a crié fort, et maman aussi. C’était trop fort pour moi de plus en plus fort, je tends mes bras mes jambes, je pédale, je veux qu’ils arrêtent. Je fais les quatre cent coups pour que maman comprenne :

« Viens maman on part, on part vite je n’aime pas les cris, maman j’ai mal »

Maman a du m’entendre, dans le ventre de maman ça sursaute tout le temps, et je crois qu’on marche depuis trois jours pour rentrer chez nous.

Je sens que nous sommes arrivés. Mais il manque notre chienne Meganne que lui et-il arrivé ? Je sens les pleurs et le hoquet de maman, mais je ne peux rien faire pour elle je suis trop petit, je me calme aussi. Je ne connais pas ce papa, mais en tous les cas, je ne veux plus entendre ni de cris ni de grosses voix.

J’attends de rencontrer Maman et Skander je bouge moins je n’ai plus beaucoup de place c’est pour bientôt je serai toujours là pour ma maman je ne crierai jamais.

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