jeudi 23 avril 2009

IL ETAIT UNE FOIS


BABYCHOU ET LA LUNE



Le petit garçon, là assis au pied du lit s’appelle Waël. Son lit et son armoire sont au fond de la pièce, ses jeux bien rangés dans une boite. Ses deux autres copains de chambre sont au bain, et il est seul, là au bout du lit dans son pyjama bleu ciel. Waël s’isole des autres, car lui il est unique, comme le dit toujours sa maman, alors il cherche des réponses dans le ciel. Il regarde immobile par la fenêtre de la chambre, la lune. Il demande à la lune :

« Madame la lune, vous si belle, vous me voyez de la haut ? Depuis combien de temps je suis là ? Depuis combien de temps je ne dors plus dans les bras de ma maman ? Maman tous les soirs et tous les matins me prenait dans ses bras, et me regardait dans les yeux en me frottant le bout du nez. »

Elle disait joyeusement : « Calinous, calinous, calinous mon Bébé d’amour ! Je t’aime pour la vie et je serai toujours là »

« – Alors dis moi la lune où elle est ma maman ? »

Ses cheveux autrefois blonds comme les blés avaient perdu de leur éclat et de leur blondeur. Peu à peu les cheveux du petit garçon fonçaient comme son âme en peine et toutes ses questions qui restaient sans réponses pour lui. Ses joues si roses et si pleines avant cette solitude imposée se creusaient, et ses yeux n’avaient plus ce petit air de malice, qui le rendait plein de vie, étincelant. De petits cernes sous ses yeux bleutés lui donnaient un air de petit homme, lui pourtant haut comme trois pommes et si jeune pourtant.

La lune ne lui répond pas….

« Dis- moi la Madame la lune, réponds moi toi qui brille au dessus de moi… Ma maman elle m’a abandonné ? Je suis gentil pourtant, je travaille bien à l’école je suis poli et j’aime mes camarades, dis moi la lune pourquoi je suis loin de ma maman et pourquoi mon frère est toujours avec elle. Je suis puni ? »

La lune ne répond toujours pas aux questions du petit Waël. Son petit visage devient de plus en plus triste…

Il entend tout proche ses camarades sortir du bain, rentrer en riant dans la chambre et venir jouer et chahuter autour de lui, mais il ne bouge pas. Il attend la réponse de la lune, car personne ne lui explique pourquoi il n’est pas dans sont lit avec sa maman et ses jouets.

Des petites larmes creusent ses joues blanches comme la neige, ses petits yeux se plissent et il supplie la lune de lui répondre et de ne pas l’abandonner aussi.

Doucement un nuage voile la lune. Waël a peur, puis dans le ciel il voit une étoile filante ! Vite il fait un vœu.

« Réponds-moi Madame la lune… »

Le nuage passe… La lune éclaire à nouveau le ciel, et dans la lune il voit le visage de sa maman.

« Oui ! C’est bien elle ! C’est ma maman ! » Elle lui parle, à lui rien qu’à lui….

Il la voit nettement. Sa maman lui dit :

« Moi aussi je pleure tous les soirs mon fils. Et comme toi je demande à la lune de me répondre. Je ne t’ai pas abandonné, Waël, oh non !!!

Jamais mon fils, jamais je ne t’abandonnerai. Tu es mon ciel, mon amour, ma vie.

Nous n’y sommes pour rien ni toi, ni moi. Ce sont les hommes qui nous séparent. Parce que nous sommes différents, tu comprends ? Mais un jour notre différence fera notre force, et tu verras comme tu seras beau et fort ! Et tu pourras leur dire le mal qu’ils nous ont fait, gratuitement …

Ils pensent que tous les petits garçons doivent être pareil, mais tu n’es pas pareil, tu le sais tu es unique.

Tu as ton caractère, et il t’appartient. Maman sait ce que tu aimes, ce que tu veux, ce que tu souhaites et connais tes rêves, mais les autres non, ils ne peuvent pas savoir comme moi, ta maman.

Tu vois tes petits copains qui jouent à côté de toi ne sont pas tristes. Ils se contentent de ce qu’ils ont. Mais pas toi et tu as raison, rien ne remplacera jamais notre amour ! Ni notre Liberté ! Rien mon fils ! Et tu vois, grâce à la lune et à son amie l’étoile filante, je suis près de toi ce soir. Je te parle et je te vois.

Je pense à toi tout le temps tu sais, pas un seul instant je ne te quitte mon tendre amour, mon Ange. Je suis avec toi par la pensée, ton visage est partout et gravé dans mon cœur, dans mon âme, dans mon corps. Tu es toujours avec moi ! Penses que moi aussi je t’accompagne là ou tu es. Il faut que nous soyons forts mon fils, tu sais ta maman t’aime tellement que rien ne nous séparera même pas les hommes, même pas l’Homme.

Tu comprends Waël ? Je t’aime…. »

Le petit garçon regardait et regardait la lune, il pensait à sa maman il lui disait :

« Je t’aime Ma maman… Je t’aime…. Je t’aime passionnément…Vivement samedi ma petite mère chérie, viens…. »

En disant ces mots ses paupières lourdes d’avoir pleuré se fermaient et retombait sur son beau regard azur. Sa maman était là, près de lui et elle lui disait :

« Calinous, calinous, calinous… mon bébé d’amour je serai toujours là pour toi »

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